Le bourg du strass
Le bourg du strass
Une place, un espace, un manège, une place, une espace, un manège, ça tourne dans ma tête :
Blanc, rouge, un feu bicolore pour mes yeux d’adolescent électrisé, ça galope, sortilège.
La ville est une fête qui crépite de lumière, le rythme s’accélère avec tout son florilège :
Pulsation pourpre, adrénaline, sueur, tension, j’ai la tête à la verticale, elle est mon psychotrope.
Le flouze, le pèze, ça brille ; leitmotive, le flouze, le pèze ça brille et surtout ça excite :
Vitrines qui dégoulinent, boutiques chics ou en toc, phares plein les orbites.
La caverne d’Alibaba et ses trésors à portée de mains pour qui en connaît le chemin,
Les dandys des cités en faction, dans ce genre de coin ça manque pas de pèlerins.
Vertige, hauteur, ascension, oui c’est ça notre jeunesse : le vertige, la hauteur, l’ascension
Dont le symbole est là dans cette déchirure qui fend le ciel, comme un doigt tendu en ton faîtage.
Et nous essayons, nous autres gavroches contemporains, de suivre cette voie lactée, aiguillon
De notre destinée remisée dans les quartiers périphériques, comme arrêtée dans un autre âge
En son artère principale le bourg s’élargit, ça fourmille et ça transpire par tous les pores, la mixité
Elle est le corps de l’urbanisme, rues ou routes, pavillons ou immeubles, centre ou faubourg...
Elle est circulation, carrefour, complexe, respiration, battement, de nuit comme de jour.
Elle se construit et se reconstruit, elle est contournée, désordonnée mais jamais résignée.
Flora Pourcelot le 5 juillet 2020 à 9h44
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