Quand les oiseaux s'en mêlent
Quand les oiseaux s’en mêlent
Sur un signe de mes anges, j’arrête de bayer aux corneilles et de tousser malgré ma rouge gorge. Je me lève. J’ouvre alors ma fenêtre, pour les apercevoir. Au tout début pas un son.
J’écoute alors la forêt en face de chez moi, point de canards ne viennent flétrir mes oreilles, en cet espace quelques rongeurs mais aucun rat ne passe. J’en suis sûr, ce n’est pas leur heure. J’attends un signe de Dame Nature. N’importe quoi, un frôlement d’ailes pour m’éveiller, pour élever mes pensées. Aux environs d’elle, elle, la Dame Nature, celle qui ravit la vue, de vallons, de pics verts et jaunes à foison, je me sens bien.
Et p’i, il faut le dire, je me prends presque pour un roitelet sans tourterelle à défendre. Eh bien, mille ans peuvent passer, sans pinson pour le flétrir, son corps beau sera toujours bien achalandé par la faune et la flore que revêtent ses sous-bois.
Coucou, je suis là, je ne peux encore m’aventurer auprès de toi mais je joue à cache-cache avec toi, je te vois et t’entends. Pauvre Martin, pauvre pêcheur, toute confinée que je suis, je te poursuis.
Ah si j’étais un oiseau, je piquerais une tête, et dans un véritable plongeon argenté, du toit à toi, j’irais de moi vers toi. Tu piges, on peuplerait le ciel de mots saugrenus, pas trop grossiers et dans ce verdier d’Europe, j’inventerais les vannes aux oiseaux.
Flora Pourcelot (27 avril 2020)
Lecture par Véronique:
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